How long have you worked at SOCAN?
It was my  two-month anniversary June 15 but it feels like forever…in a good way.

As an Media Account Manager, what sort of licensees do you work with?
I focus entirely on New Media Licensing so, in turn, work with those businesses licensed under tariff 22B-G, 22A, 16, and 24. My tariff of choice is a nice big 22F, totally makes my day!

What’s your favourite part of the job?
Being on the frontline of discovering new and innovative music services, and most importantly, monetizing music on the web so that our members reap the benefit.

What were some of your previous positions outside of SOCAN?
I ran my own startup for just over a year called the BOMB Music Service right before joining SOCAN; providing music services (synchronization clearance & supervision) to broadcast clients. Before that I founded a jingle house-turned-indie-music-licensing-outfit in Montreal, my home town, and previous to that I was in radio, ad sales and creative copy.

Which previous job(s) did you like the most?
Well the BOMB was the bomb of course J

What kind of music are you listening to right now?
I’ve stumbled into the world of DeVotchKa by recommendation but you can usually catch me listening to ‘90s hip-hop almost exclusively.

What other hobbies do you have outside of work?
I’m a hip hop MC/recording and performing artist

Last book read?
White Orleander by Janet Fitch

Last film seen?
Headhunters (Norwegian: Hodejegerne), a 2011 Norwegian action thriller. I was getting adventuresome on Netflix, and although the subtitles were hard on my eyes, it was so worth it.

Favourite song(s)?
Oh boy, that’s an impossible question but I would have to say the most timeless and meaningful song to me would be James Taylor’s “Fire and Rain”

Most admired historical figure?
Rosa Parks

The trait I prefer in myself?
Tenacity

What I dislike the most in myself?
When I doubt myself and I shouldn’t.

Quote?
“My arms are too short to box with God” – Nasir Jones



The sixth annual Drummondville Poutine Festival, which runs August 22-24, 2013, will feature two of Quebec’s favourite staples – music and poutine! Who came up with this winning combo? No less than Les Trois Accords, Quebec’s zaniest group, known and beloved by countless fans for lyrics that break taboos with generous servings of humour, and for their lively country-pop music. An article published in 2005 in the French edition of Words & Music, Paroles & Musique, on these emerging musicians’ career was presciently entitled “The Recipe of their Success!”

All natives of the Drummondville area, each of the group’s four musicians – Simon Proulx, Alexandre Parr, Charles Dubreuil and Pierre-Luc Boisvert – has a specific role to play when the group starts working on a new album or getting ready for the upcoming festival. SOCAN External Representative Michel Giguère, from the Montreal Office, remembers meeting them for the first time in 2008: “Their studio was not far from the Montreal Botanical Garden at that time,” says Giguère. “They were really nice guys. I had previously spoken with Charles Ouellette, their agent, and I was also able to explain several aspects of copyright and performing right licences to Simon Proulx during a SOCAN No. 1 Song Award presentation. They certainly did not hesitate to buy their licences for Tariff 4.A.1 – Popular Music Concerts!” Added Michel: “My kids and I are great fans. We saw them perform live in Châteauguay. We were near the stage. It was a great evening!”

Besides all the food- and drink-tasting activities that are organized in celebration of the world-famous dish of poutine, which Drummondwille proudly claims as a local invention, the 2013 Poutine Festival menu will be replete concerts featuring major SOCAN artists, including Groenland, Radio Radio, Lisa LeBlanc, Les Sœurs Boulay, Karim Ouellet, Les Cowboys fringants, the children’s favourite Arthur l’aventurier, Chantal Archambault, Cœur de pirate and Quebec superstar Robert Charlebois, all in the Drummondville’s magnificent Woodyatt Park. For more information on this event, which will be going green this year by using compostable plates, visit www.festivaldelapoutine.com.



Translations prior to Fall 2013 are currently unavailable. 

L’Acadie est reconnue pour son foisonnement de musiciens exceptionnels, qui savent tailler leur place au pays et à l’international. Populaire chanteuse et choriste favorisée par les Zachary Richard, Roch Voisine, Luc De Larochellière, Richard Séguin et Robert Charlebois, notamment, Lina Boudreau, née au Nouveau-Brunswick mais Québécoise d’adoption, entame au milieu des années 90 une carrière solo avec Plus jamais la mer, suivi en 1999 par Femme de l’eau. La compositrice y exploite ses découvertes musicales faites à l’étranger au cours de ses nombreux voyages. Parallèlement, la polyvalente artiste poursuit sa carrière de choriste, notamment au cinéma (L’homme invisible à la fenêtre, Les Triplettes de Belleville, La ferme de la prairie) et sur scène (Starmania, entre autres).

Paru début avril, son plus récent et 5e album, Si fragile univers, comprend 12 titres, dont les musiques pop teintées de soul, de jazz et de blues sont presque toutes signées Lina Boudreau. Pour les paroles, elle s’est entourée d’auteurs consacrés tels Zachary Richard, Calixte Duguay et Marc Chabot, ainsi que de Francine Hamelin, Joseph Edgar (qui lui a offert « 366 jours »), Stéphane Côté (avec qui elle coécrit trois pièces) et Dominique Owen. Un tout nouveau-venu, Harris Schper, complète l’équipe.

« À mes débuts, j’écrivais des textes et j’ai même gagné un prix pour ma chanson “Tour d’Ivoire”, mais j’ai délaissé l’écriture quelque peu par la suite, explique-t-elle. Jeune, lors de ma participation au Festival international de la chanson de Granby, on m’avait conseillé d’être interprète plutôt qu’auteure, et cette seule remarque a ébranlé ma confiance. J’ai poursuivi ma carrière à titre de chanteuse et choriste, mais sans jamais abandonner complètement l’écriture. »

« J’ai poursuivi ma carrière à titre de chanteuse et choriste, mais sans jamais abandonner complètement l’écriture. »

Son nouveau projet a connu des débuts un peu particuliers. Tout d’abord, elle pensait faire un album de chansons d’autres auteurs-compositeurs et a travaillé en ce sens pendant au moins six mois. Puis, à la suite de sa rencontre avec Réjean Bouchard, coréalisateur et arrangeur de Si fragile univers, l’album a pris une toute autre tournure. « Il m’a poussée à me servir de mes compositions originales. Nous avons travaillé une bonne année sur l’album, entre mes tournées aux États-Unis et en Europe. J’ai approché des auteurs que je connaissais ou que j’admirais avec mes musiques, mes idées. On se rencontrait, on partageait un moment, on discutait de mon parcours. Je laisse beaucoup de liberté aux auteurs bien sûr, mais ils veulent me connaître pour que leurs paroles collent à ma musique et à moi comme interprète. Après tout, je dois les défendre, ces chansons! »

Comment se construit un album? « On cherche un fil conducteur. Au final, on avait une bonne vingtaine de pièces et on a même dû en mettre de côté. Ce sont des choix difficiles. J’en ai gardé pour mes spectacles, pour d’autres albums. On a finalement décidé que le fil conducteur de l’album, ce serait la force, la résilience de l’homme malgré la fragilité de l’univers. C’est un thème qui me touche beaucoup. D’ailleurs, la chanson-titre m’a été inspirée par la grande marche montréalaise pour le Jour de la terre, qui a été suivie d’un spectacle sur le Mont-Royal. J’étais littéralement sur une table de massage lorsque les premières paroles et notes me sont venues. Par la suite, Dominique Owen, qui avait écrit sur mon 2e album, a complété la chanson. »

Trois titres sont coécrits avec Stéphane Côté, dont Lina admire « la plume sensible ». « On a fait des sessions intensives et ce fut un bon mariage ! » Elle a d’ailleurs d’autres projets avec lui. D’heureux hasards ont aussi enrichi l’album : « J’avais croisé Marc Chabot à Petite-Vallée et ça faisait des années que je voulais collaborer avec lui. Je lui ai envoyé la musique de ma chanson “Au présent”, mais une fois le texte écrit, je trouvais le tout trop mélancolique. J’ai réécrit une nouvelle musique sur ses paroles. Quant à “Tout le monde”, j’avais écrit un bout de texte en anglais (“Everybody”). Marc est parti de l’idée, mais c’est un texte original, pas une traduction. »

D’autres heureuses rencontres? « Francine Hamelin vit dans les Laurentides tout près de chez moi, je la croisais au café. J’aimais son travail, je lui apporté mes musiques et elle a choisi celle de “Parcours”. Harris Schper, un ingénieur de son, je l’ai croisé au studio lorsque j’enregistrais “Shine” de Zachary. Ça l’a inspiré, il a écrit “Pack It Up” en quelques heures. J’ai approché quelques personnes pour la traduire, mais dans le fond je la trouvais belle comme ça. C’est la 2e chanson en anglais de mon album. »

Et il y a ses compatriotes Calixte Duguay, qui avait déjà collaboré à une chanson devenue un classique acadien et Joseph Edgar, croisé à la Francofête de Moncton. « Je sème des graines, je dis aux auteurs que j’admire que j’aimerais collaborer un jour, et un jour, ça se produit! »

L’aventure de Si fragile univers l’a visiblement stimulée et cela à plusieurs niveaux. « D’abord, je me suis remise au piano. Puis, j’ai appris à me servir des logiciels d’écriture, je peux faire mes propres maquettes, c’est pratique! Le milieu change, tout est transformé. J’ai voulu oser, me dépasser, l’épanouissement artistique ça veut dire avoir des projets, aller plus loin. Ça me garde vivante et actuelle. Je me vois comme un vin qui murit, qui prend de la force. J’envisage maintenant d’écrire des musiques et de coécrire des textes pour d’autres artistes, tellement ça m’a stimulée, cet album. On me dit : on ne t’a jamais vue aussi heureuse, aussi sereine. On a sauté par-dessus les barrières, j’ai un sentiment d’accomplissement. »

Et l’avenir de l’industrie dans tout ça? « J’essaie de voir le côté positif. On sait que la vente d’albums est en crise. On est dans la transition, la technologie avance plus vite que la mise en place de la tarification. Mais lorsqu’on donne des spectacles et que les gens viennent te voir, ils ont moins le goût de pirater ta musique. D’ailleurs, même si l’album est en vente sur les plateformes numériques, j’ai insisté pour sortir un bel objet, avec la magnifique illustration de Caroline Hamel. On se fait dire que les gens n’achètent plus de CD, mais lorsqu’ils voient ce bel album et qu’ils ont aimé le spectacle, ils l’achètent! »

À venir? « J’ai ouvert la porte à l’inspiration, tout est possible!, » conclut une Lina Boudreau radieuse.